lundi 21 juillet 2014

Conflit israélo-palestinien : une seule solution

Né en 1958, abreuvé par l'horreur de la Shoah depuis la plus tendre enfance et spectateur impuissant d'un conflit israélo-palestinien dont mes premiers souvenirs remontent à la guerre des six-jours en 1967 j'ai, comme beaucoup d'enfant du "Baby boom", assisté de loin à ces offensives israéliennes dont il n'était pas question de mettre en doute la légitimité, tant nous étions horrifiés et culpabilisés face au sort qui avait été réservé aux juifs lors de la dernière guerre, à l'aide de "collaborateurs" français et/ou européens, dans un climat général d'antisémitisme honteux et délétère.

Tout est dit : Shoah, Israël, antisémitisme, juifs, culpabilité, le grand malentendu pouvait commencer...

Bercé depuis lors par des médias relayant les discours de nos politiques qui s'accordaient, dans une quasi-unanimité à nous dire "plus jamais ça", nous avons fermé nos yeux sur une réalité bien différente de la vision idéologique que nous en avions. Quand je dis nous, je parle des juifs et des non juifs :
Les premiers, convaincus du bon droit que leur accordait la Shoah, se sont laissé allés doucement à cautionner des discours et des actes de plus en plus radicaux et même extrémistes, perpétrés par les gouvernements israéliens successifs ou part des individus complètement "dérangés" (assassinat d'Yitzhak Rabin). Les seconds, qui se posaient parfois des questions, étaient rapidement remis dans le "droit chemin" par l'idée insupportable qu'un peuple qui avait tant souffert, puisse si rapidement basculer dans des actions que n'auraient pas reniées leurs bourreaux.
Et puis un jour (le 9 janvier 2014) surgit à la télévision un Manuel Valls, le visage chargé de haine, appelant à l'interdiction préventive du spectacle d'un certain "Dieudonné" accusé d'antisémitisme, provoquant une décision aussi rapide que suspecte d'un conseil d'Etat aux ordres, qui en quelques heures interdisait un spectacle sous prétexte d'un "risque potentiel" de trouble à l'ordre public. Abasourdi par le fait qu'un gouvernement de gauche, puisse porter une telle atteinte à la liberté d'expression, j'essaye depuis, comme de nombreux français, de comprendre ce qui avait pu motiver une telle décision.
Tous ceux qui on fait ce parcours me comprendront : Ma première démarche fut celle de savoir qui était ce "Dieudonné" dont l'image véhiculée par les médias, était celle d'un humoriste noir, de gauche, militant anti-raciste qui avait subitement basculé à l'extrême droite abreuvant soudain ses spectateurs de discours racistes et antisémites... Bizarre !!!

Mes différentes recherches sur Internet m'apprennent rapidement que tous ceux qui se posent la même question que moi sont d'Extrême Droite, Racistes, Antisémites et Complotistes (ED.R.A.C). Bizarre !!! Je ne me reconnais en aucun cas dans ce portrait... En poussant mes recherches un peu plus loin, je croise tous les infréquentables de la planète, accusés de remettre en question les discours officiels véhiculés par les médias et accusés à ce titre d'appartenir à des groupes d'Extrême Droite, Racistes, Antisémites et Complotistes (ED.R.A.C)... Un mot apparaît alors, l'antisionisme, mais un autre revient sans arrêt, presque lancinant, l'antisémitisme : Les uns se prétendent antisionistes, les autres les accusent d'antisémitisme. Les uns avancent des arguments logiques, les autres répondent par des accusations grossières et sans fondements. Les uns sont accusés de propager la haine, les autres propagent cette même haine.
Bien entendu, on croise Alain Soral (ED.R.A.C), le réseau voltaire (ED.R.A.C), le Professeur Faurisson (ED.R.A.C), les attentats du 11 septembre, les pouvoirs occultes pour enfin trouver le coupable : le grand complot mondialiste judéo-américain. On découvre aussi des voix dissidentes : Les Pays arabes, la Russie, la Chine, L'Iran, les Brics. Mais surtout, on revient de ce voyage avec des idées beaucoup moins arrêtées et avec la certitude que chacun utilise les médias  pour sa propre propagande, ce qui est somme toute logique, la nouveauté étant d'avoir découvert que les médias télévisés ou écrits dont nous nous abreuvons quotidiennement en France, déversent à longueur de journée, d'énormes mensonges idéologiques pareils à ceux de pays totalitaires auxquels chaque acteur participe de bonne foi, aveuglé qu'il est par ses propres intérêts matériels ou contraint par un système qui ne tolère aucun "dérapage" par rapport au discours officiel.

De cette nouvelle vision, je sors avec l'impression que les personnes bannies par les médias à cause de leurs discours dérangeant, se retourne trop systématiquement vers le complot américano-sioniste pour expliquer les raisons de leur mise à l'écart de la scène médiatique, suscitant le mépris de tous ceux dont l'esprit ne permet pas d'imaginer qu'il y a surement une part de vérité, même si le complot n'est pas forcément ourdi par une oligarchie visible mais le plus souvent par l'addition de nos propres actions, quasiment toujours orientées vers notre propre profit et par un individualisme exacerbé.

Mais revenons au conflit israëlo-palestinien : le 8 juillet 2014, alors que je suis dans cet état d'esprit, éclate un nouveau conflit armé entre Israël et la Palestine ayant pour cause l'assassinat par le Hamas, de trois adolescents israéliens. Fort de ma nouvelle casquette de complotiste, j'envisage immédiatement une action sous faux drapeau de la part du Mossad désirant créer ainsi, les conditions d'un nouveau conflit (à ma connaissance aucune preuve irréfutable n'a encore été apportée pour démontrer l'implication du Hamas). Suit le meurtre d'un adolescent palestinien par un israélien. Je me dis que cette vengeance va permettre d'éviter un nouveau conflit. Eh bien non, c'est l'opération "Bordure protectrice" qui commence : Il s'agit, pour les israéliens de détruire totalement la puissance militaire du Hamas afin d'assurer la protection de leur pays. Soit… Une fois de plus, éternellement devrais-je dire, le conflit redémarre, chacun accusant l'autre d'être coupable.

Mais au fait, Qui a commencé ?

Pour faire court (difficile) : En 1947, suite au drame de la Shoah et avec l'aide de l'ONU, les juifs colonisent la Palestine, pays dont ils ont été chassés il y a 3.000 ans, ceci contre l'avis des pays arabes voisins. Immédiatement, les conflits démarrent D'un côté, un peuple juif soutenu par une grande partie de la communauté internationale (les vainqueurs de la guerre) impatiente de faire oublier que c'est avant tout l'antisémitisme présent dans toute l'Europe qui a conduit à la Shoah et non pas la seule volonté d'Hitler et des Nazis. De l'autre les arabes subissant ou ayant subit les affres d'une colonisation méprisante. D'un côté un peuple juif animé d'un esprit de conquête, riche des cultures côtoyées, des savoirs accumulés et des soutiens internationaux. De l'autre des peuples arabes oppressés, dont la religion musulmane ne favorise pas l'ouverture sur le monde scientifique actuel. Voici comment a commencé l'histoire moderne d'Israël. 

Toutes les conditions d'une colonisation vouée à l'échec sont réunies : Une minorité "sachante" qui exploite et méprise une majorité ignorante. Les juifs irriguent, plantent des arbres, cultivent. Les arabes ne sont pas invités à participer au développement d'Israël (tiens ça me rappelle l'histoire de l'Algérie). L'écart se creuse, les arabes se révoltent, ils sont écrasés. La communauté internationale ne réagit pas, mais au contraire arme Israël. L'écart se creuse encore, les palestiniens se révoltent, ils sont encore écrasés, humiliés. La communauté internationale, notamment sous la pression des lobbies juifs au Etats-Unis, continue à armer et à soutenir Israël. La France leur donne l'arme atomique. Les israéliens deviennent une puissance économique, ils ont besoin de place, l'extension (les colonies) d'Israël se poursuit. Une grande partie de la communauté internationale sortant enfin de la torpeur instituée par sa participation indirecte à la Shoah comprend que l'attitude des israéliens devient inacceptable, mais Israël grâce au lobby juif américain, dispose du droit de veto à l'ONU. Les Américains eux-mêmes sont intéressés par cet allié leur permettant grâce à l'instabilité régionale induite par ce conflit, d'assouvir leur soif de pétrole. Les Israéliens deviennent arrogants, trop arrogants

Les juifs du monde entier qui soutiennent la politique d'Israël doivent enfin comprendre qu'il n'y a pas d'autres solutions au conflit, que d'intégrer les palestiniens dans le développement de la région, grâce au respect, à la coopération et à la collaboration. Il faut comprendre que les israéliens, contrairement aux français en Algérie, ne rentreront jamais chez eux : ils n'ont pas de chez eux

Israéliens, faites une proposition de reconnaissance, de coopération et de développement aux palestiniens et je serai bien étonné que les juifs du monde entier s'y opposent et que les missiles continuent à pleuvoir sur Israël !

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